Lever des fonds est aujourd’hui considéré par beaucoup d’entrepreneurs comme le moyen le plus fiable et le plus rapide pour développer sa start-up. Pourtant, il n’est pas toujours facile de faire participer les investisseurs au capital de sa société. Pour preuve, d’après les statistiques, seule une levée de fonds startup sur 15 réussit.
Aussi, la plupart du temps, le succès est obtenu avec un montant plus faible que celui initialement prévu. De ce fait, lever des fonds ne s’improvise pas. Effectivement, il s’agit d’une démarche qui demande beaucoup de préparation et un minimum de recherche. Alors, comment faire une levée de fonds ? Quel type de levée de fonds faut-il faire et à quel moment ? Comment faire aussi bien que la start-up jestocke lors de sa levée de fonds ? Voici les 10 points importants pour réussir votre financement !
Sommaire :
I/ Levée de fonds : définition
II/ Comment lever des fonds : les 10 points à connaître
III/ L’après-levée de fonds
I/ Levée de fonds : définition
Tout d’abord, qu’est-ce que la levée de fonds ? Il s’agit d’une opération financière qui consiste à demander à des investisseurs extérieurs (autres que les banques) d’entrer au capital de sa start-up. Et ce en contrepartie de parts sociales ou d’actions. Le but est d’augmenter le capital de l’entreprise afin de :
- Financer le démarrage de son activité et de ses premiers besoins : c’est le capital amorçage ou levée de fonds amorçage ;
- Financer le développement de la société et accélérer sa croissance : c’est le capital développement.
Ensuite, le plus souvent, ces investisseurs s’appuient sur des critères du projet, la personnalité du créateur et de l’équipe, la valeur d’entreprise pour investir. Pour autant, cela ne veut pas dire que l’entrepreneur doit bâcler les projections et ratios financiers.
Enfin, en plus de contribuer financièrement au développement de la start-up, les investisseurs peuvent lui apporter d’autres valeurs :
- Un carnet d’adresses et un réseau ;
- Des compétences et un savoir-faire ;
- Un accompagnement et des conseils en gestion et en organisation.
Bon à savoir :
Lever des fonds est possible quand toutes les conditions sont réunies : l’entreprise est prête à 100 % (elle connaît ses clients, elle a des clients, etc.), et l’autofinancement et les autres financements ne suffisent pas à couvrir les besoins de trésorerie.
Les investisseurs qui permettent de lever des fonds peuvent être des business angels, des capital-risqueurs, etc.
II/ Comment lever des fonds : les 10 points à connaître
Effectivement, pour faire une levée de fonds réussie, il est important de suivre une procédure spécifique, rigoureuse et bien étudiée.
A) Identifier le site pour lever des fonds
Effectivement, il existe plusieurs plateformes pour lever des fonds sur internet. Bien entendu, elles ont toutes leurs spécialités. Par exemple, pour les projets immobiliers, koregraf est également une référence pour réaliser sa levée de fonds.
B) Identifier ses besoins et les investisseurs
Il faut définir le montant des fonds sollicités (besoin de trésorerie), la destination de ces fonds, la valorisation (le nombre d’actions ou de parts sociales que l’entrepreneur est prêt à céder en échange des fonds) et les conditions proposées (pacte d’actionnaire). Mais il faut aussi identifier le stade de développement de l’entreprise. Ce paramètre permet entre autres de connaître le type de levée de fonds dont on a besoin : capital amorçage ou capital développement.
Par ailleurs, en identifiant ses besoins, on est à même de connaître les investisseurs à contacter. Effectivement, l’investisseur doit avoir la même vision que vous pour une collaboration efficace sur la longue durée. Par ailleurs, il est important de choisir un investisseur qui peut vous aider à lever des fonds, mais aussi faire plus : trouver des clients, un nouveau marché, etc. Pour ce faire, il faut regarder de près leurs critères d’investissement, les types de projets qu’ils financent, etc.
À noter qu’il est possible de se faire aider par un cabinet conseil en levée de fonds dans cette phase. Généralement, il est rémunéré au résultat. C’est le success fees (littéralement commission de succès) dont le montant se situe entre 5 % à 10 % du montant levé.
C) Soigner l’executive summary
L’executive summary est le résumé du projet. Son but est de permettre aux investisseurs d’évaluer sa faisabilité, sa crédibilité, et son potentiel (en termes d’innovation et financier). Pour cette raison, il doit être particulièrement soigné. Et ce d’autant plus que c’est le premier document que les investisseurs liront sur le projet, bien qu’il doive être rédigé en dernier.
D) Préparer le « pitch »
Le pitch ou slide slow est la présentation orale du projet via un diaporama. Généralement, il dure entre 5 et 10 minutes. Aussi, il doit présenter l’essentiel du projet. Afin d’évaluer sa pertinence, il ne faut pas hésiter à le tester devant son entourage. Et ce, autant de fois qu’il le faudra : lever des fonds passe par un excellent pitch.
E) Rédiger un business plan
Le business plan doit répondre aux questions que les investisseurs peuvent se poser sur le projet. Ainsi, dans ce document, on trouvera :
- Une présentation détaillée du projet : le projet, l’état du marché (l’offre et la demande), les clients cibles, les potentiels fournisseurs, la stratégie commerciale et de communication, le business model, les compétences du porteur de projet et de l’équipe, etc.
- Les tableaux d’états financiers : le plan de financement (besoins et ressources engagées), le bilan prévisionnel, le compte de résultat prévisionnel, etc.
F) La due diligence
Il s’agit de l’ensemble des vérifications qu’un éventuel acquéreur ou investisseur va réaliser avant une transaction afin de se faire une idée précise de la situation d’une entreprise (Wikipedia). Entre autres, la due diligence permettra de vérifier la stratégie d’une entreprise, sa situation fiscale, comptable, sociale, environnementale, etc.
G) S’entourer de la meilleure équipe
Comme on l’a dit précédemment, les investisseurs se basent sur la personnalité de l’entrepreneur et celle de toute l’équipe pour financer un projet. Sollicités pour lever des fonds, ils préfèrent même parfois investir sur une équipe qui gagne que sur un projet innovant. Pour cette raison, il faut s’entourer des personnes qui ont les compétences nécessaires et la détermination pour que le projet réussisse.
H) Le contrat de confidentialité et la lettre d’intention
Le contrat de confidentialité ou non-disclosure agreement permet de rassurer l’investisseur sur la confidentialité de son investissement : le montant des fonds, le nombre de parts sociales ou actions en contrepartie de l’investissement et la valeur de ces actions ou parts sociales.
Quant à la lettre d’intention, elle précise la valorisation de l’entreprise, les conditions financières et juridiques, ainsi que les principales clauses qui seront mentionnées dans le pacte d’actionnaires.
Pour information, le pacte d’actionnaires est un contrat de droit privé qui lie tout ou partie des associés d’une société par actions. Le pacte d’actionnaires a, la plupart du temps, un caractère confidentiel.
I) Le closing
Le closing a lieu lors d’une assemblée générale extraordinaire réunissant tous les actionnaires (les anciens et les nouveaux). Il désigne le moment où l’investissement est réalisé (remise des bulletins de souscription d’actions dûment complétés par les investisseurs à la société après virement des fonds). Et aussi le moment où le pacte d’actionnaires est signé. Le closing répond à quelques impératifs, notamment :
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- L’ouverture d’un compte bancaire d’augmentation de capital ;
- Une convocation 15 jours à 3 semaines avant la tenue de l’assemblée générale extraordinaire ;
- L’intervention d’un commissaire aux comptes.
III/ L’après-levée de fonds
Cette étape est tout aussi importante que le processus de levée des fonds en lui-même. En effet, elle permet d’assurer l’investissement des business angels et capital-risqueurs.
A) Le procès-verbal de constat des souscriptions
Quand les investisseurs remettent les bulletins de souscription d’actions à la société, celle-ci doit les présenter à la banque. Cette dernière délivre alors un certificat du dépositaire constatant la réalisation des souscriptions. Après quoi, la société doit rédiger un procès-verbal qui atteste l’augmentation de capital et la modification des statuts.
B) Les formalités administratives
Enfin, pour lever des fonds avec succès, la société doit s’acquitter d’un certain nombre de démarches administratives, notamment :
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- Enregistrement des statuts modifiés auprès du greffe du tribunal de commerce,
- Publication d’un avis de modification dans un journal d’annonces légales.
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