Selon l’Union Nationale Couverture Plomberie (UNCP), le secteur de la plomberie comptait 43 300 entreprises en 2017. Et ce, avec un chiffre d’affaires d’environ 9,1 milliards d’euros. D’ailleurs, ce sont les petites entreprises indépendantes (autoentrepreneurs, entrepreneurs individuels, patrons de petites sociétés) qui dominent ce marché. Celui-ci a, en plus, l’avantage de bénéficier d’une certaine stabilité. Voilà donc de belles perspectives qui peuvent en séduire plus d’un ! Pourtant, il faut savoir qu’ouvrir une entreprise de plomberie ne s’improvise pas. En effet, il est primordial de suivre plusieurs étapes essentielles. LegalVision vous détaille ainsi les démarches à effectuer pour ouvrir une entreprise de plomberie.
Sommaire :
Créer une entreprise de plomberie : pour qui ?
Choisir le statut juridique de son entreprise plomberie
Le budget : un critère important pour ouvrir une entreprise de plomberie
Formalités d’immatriculation
Assurance décennale
Acquérir ou louer un véhicule
Outillage professionnel
Créer une entreprise de plomberie : pour qui ?
Le métier de plombier obéit à une réglementation stricte. De fait, cette profession nécessite beaucoup de compétences et de savoir-faire. Installation de chauffage, entretien des canalisations, réparations d’urgence…, il s’agit d’un métier technique et exigeant. Ses interventions ne sont pas non plus sans risques. C’est pourquoi tout le monde ne peut pas ouvrir une entreprise de plomberie.
Les prérequis pour ouvrir une entreprise de plomberie
Aussi, pour pouvoir procéder à la création entreprise plomberie, vous devez impérativement disposer d’un diplôme de plomberie. Il convient alors de justifier d’un CAP, BEP ou un diplôme de niveau égal ou supérieur dans la spécialité correspondante.
Sachez qu’ouvrir une entreprise de plomberie sans diplôme est possible. Néanmoins, vous devez bénéficier d’une expérience professionnelle de plombier d’au moins 3 ans.
Quid des plombiers chauffagistes ?
Si vous souhaitez lancer votre propre entreprise de plomberie chauffage, une qualification de chauffagiste est indispensable. À défaut de diplôme, il vous faut :
• Justifier d’une expérience de 3 ans au minimum en tant que plombier salarié ou intérimaire
• Ajouter l’activité de chauffagiste après avoir effectué une formation
Le stage de préparation à l’installation (SPI)
Avant d’ouvrir votre entreprise de plomberie, vous devez réaliser un SPI auprès de la CMA de votre département. Grâce à cette formation de 30 heures, vous pourrez connaître :
- Les bases de la gestion d’une entreprise
- Les obligations à respecter dans le cadre de votre activité
Le SPI a un coût qui differe suivant les CMA (départements). Il se situe en général entre 200 € et 300 €.
Bon à savoir : vous pouvez vous dispenser de ce stage payant si :
- Vous êtes titulaire d’un diplôme de gestion
- Vous avez déjà travaillé en tant que chef d’entreprise
Pour cela, vous devez obtenir une dispense de stage auprès de la CMA de votre département.
Choisir le statut juridique de son entreprise plomberie
Pour le choix de votre régime juridique, de nombreuses possibilités s’offrent à vous. Soit vous optez pour le statut de microentrepreneur, soit vous misez sur une société de plomberie.
Devenir plombier autoentrepreneur
Le statut d’autoentrepreneur présente de multiples avantages. Effectivement, s’installer en microentreprise promet une grande simplicité dans la gestion et les démarches. En revanche, il ne convient pas si vous envisagez de réaliser de lourds investissements. À savoir l’outillage ou encore l’acquisition ou la location de véhicule.
Concernant les formalités, comme vous pouvez vous en douter, elles sont très simples. L’immatriculation doit ainsi s’effectuer auprès du CFE de la CMA de votre département. Il faut également s’enregistrer au Répertoire des Métiers (RM). Et ce, dans le cas où vous voudriez arborer le titre « artisan » ou « maître-artisan ». Rien ne vous empêche aussi d’effectuer cette procédure en ligne sur ce site. Vous devez juste y adjoindre une pièce d’identité.
Ouvrir une société de plomberie
Les solutions ne manquent pas si vous choisissez de créer une société de plomberie. EURL, SASU, SARL, SAS, c’est selon vos besoins et vos attentes. Vous avez toutefois l’obligation de définir votre régime d’imposition entre :
- Le régime de l’impôt sur le revenu (IR)
- Le régime de l’impôt sur les sociétés (IS)
Alors, pour un plombier exerçant seul avec la plomberie comme activité principale, la SASU ou l’EURL est l’idéal. Et pour cause, ces formes juridiques permettent d’opérer des investissements de départ relativement importants. De même, il n’y a plus adapté pour protéger son patrimoine personnel en cas de déficit.
Par contre, pour un projet à plusieurs, la SAS ou la SARL fait parfaitement bien l’affaire. Cela vous permettra également de faire entrer de nouveaux associés dans le capital social. Qui plus est, cette forme de société permet d’embaucher du personnel, des apprentis ou des stagiaires.
Pour une société de plomberie, les démarches sont complexes, à l’instar de toute création de sociétés. Rédaction des statuts, publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales…, les formalités nécessitent généralement certaines connaissances spécifiques. Un accompagnement peut donc se révéler indispensable. Notamment pour ceux qui n’ont aucune notion juridique.
Le budget : un critère important pour ouvrir une entreprise de plomberie
Toute création d’entreprises a un coût : procédure d’immatriculation, investissements, assurance, communication… Aussi, avant toute chose, il est primordial de définir le budget nécessaire à l’ouverture de votre entreprise de plomberie. Voici alors des postes clés à prévoir dans votre budget.
Formalités d’immatriculation
Pour les microentrepreneurs, la déclaration d’activité en ligne est totalement gratuite. En revanche, pour les autres formes juridiques (SAS, SASU, SARL…), les démarches d’immatriculation sont payantes. Leur coût varie bien sûr en fonction du régime choisi.
Assurance décennale
- L’assurance décennale constitue une obligation professionnelle. Ainsi, pour trouver la solution adéquate, mieux vaut se fier aux avis des autres plombiers. Quant au coût, il dépend de plusieurs éléments, à savoir :• La nature de l’activité exercée
• Le chiffre d’affaires
• Le nombre de salariés
• Le lieu d’exercice de l’entreprise
• L’expérience du plombier et l’absence de sinistre depuis ses débuts (sur présentation d’un relevé de sinistralité)
- Postes d’investissement• Les garanties désirées
Pour la création entreprise plomberie, les postes d’investissement sont légion : véhicule, stock de quincaillerie, matériel professionnel.
Acquérir ou louer un véhicule
Pour faciliter le déplacement auprès des clients, le plombier doit investir dans un véhicule. Effectivement, c’est un gage d’efficacité et de réactivité. Les professionnels utilisent le plus souvent un petit utilitaire pour leur déplacement et le transport de leurs matériels. Vous avez alors le choix entre la location et l’achat. Évaluez bien la situation avant de prendre une quelconque décision.
Outillage professionnel
Avec les matériels adaptés, vous pouvez réduire les coûts d’achat. Inutile de s’encombrer d’une panoplie d’outils, misez sur des équipements multifonctionnels. Par exemple, au lieu d’un lot de tournevis, pourquoi ne pas acquérir un tournevis adaptable ?
Stock de quincaillerie
Emporter le bon matériel pour l’intervention est crucial pour éviter les situations embarrassantes. Renseignez-vous auprès des autres professionnels sur l’essentiel à toujours avoir sur soi.
Matelas de trésorerie
Pour parer aux imprévus et autres événements défavorables, il est judicieux d’avoir un matelas de trésorerie (accidents, frais supplémentaires…). Bien que facultatif, c’est une bouée de sauvetage qui peut avoir toute son utilité. Mieux, il vous permettra de continuer votre activité, et de redonner à votre situation toute la stabilité qu’un impondérable est venu ébranler.
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