Vous travaillez dans le domaine du bâtiment ? Vous êtes maçon, couvreur ou charpentier et souhaitez monter votre propre entreprise pour devenir votre propre patron ? Tout d’abord, il faut savoir qu’un tel projet demande un certain investissement, que ce soit sur le plan financier ou sur le plan personnel. Vous mettre à votre compte dans le secteur du bâtiment et ouvrir votre propre entreprise de maçonnerie signifie aussi que vous bénéficierez de plusieurs avantages, notamment celui de gagner plus d’argent qu’en étant salarié et de profiter d’une totale indépendance professionnelle.
Par ailleurs, il existe différents types d’entreprises de maçonnerie :
- les grandes entreprises ;
- les petites entreprises du BTP ;
- ou encore les PME.
Monter votre entreprise de maçonnerie peut permettre de s’accomplir en tant que professionnel du bâtiment à condition d’avoir l’expérience et la formation qui vous permettent de le faire. Pour pouvoir créer une entreprise de maçonnerie, il faut remplir certains critères et être en conformité avec la réglementation. Il est ensuite nécessaire de respecter les étapes et formalités nécessaires à la création d’entreprise.
Dans cet article, LegalVision met à votre service son expertise juridique pour vous aider à tout comprendre sur ce sujet. Vous trouverez ci-dessous un résumé des points essentiels à retenir :
Etapes préalables à la création
Les prérequis
Formalités de création d’entreprise
Etapes préalables à la création
Réaliser une étude de marché
Préalablement à la création d’une entreprise de maçonnerie, il est important d’effectuer une étude de marché. Il s’agit d’une étape préalable vivement recommandée lors de la création d’entreprise. En effet, cette étude permet de se renseigner au sujet du marché dont fera partie l’entreprise.
Par ailleurs, en passant notamment en revue les éventuels concurrents notamment rechercher : combien sont-ils dans le rayon d’intervention, quels sont les marchés visés ? Quels tarifs proposent-ils ? Où trouvent-ils leur personnel ? etc.
De plus, cette étude de marché permet à l’entrepreneur d’évaluer l’offre et la demande. En effet, celle-ci consiste à évaluer la concurrence aussi bien directe qu’indirecte (il s’agit des entreprises répondant aux mêmes besoins sans pour autant proposer la même offre).
Enfin, parmi les types de concurrents auxquels l’entrepreneur aura éventuellement affaire, il faut compter les travailleurs détachés par exemple.
Ainsi, cette étude de marché permettra d’effectuer les ajustements nécessaires et de mieux planifier la suite pour avancer dans le projet de création d’entreprise.
Les éléments annexes
Il est en outre vivement conseillé de réaliser d’autres étapes annexes à l’étude de marché :
- déterminer le matériel dont vous avez besoin (machines, outils, véhicules, etc.) ;
- établir un plan financier ou trouver des financements ;
- contacter les fournisseurs de matériaux ;
- définir un local ou terrain pour le stockage des matériaux ;
- obtenir une assurance (assurance décennale, etc.).
Cette liste n’est par ailleurs pas exhaustive.
Les prérequis
Quel diplôme ?
Afin de pouvoir démarrer sa propre entreprise de maçonnerie, il est nécessaire de disposer des compétences indispensables du domaine du bâtiment.
Ainsi, l’entrepreneur doit généralement être titulaire d’un diplôme dans le domaine du BTP.
On distingue plusieurs diplômes permettant d’exercer le métier de maçon : BEP, BTS bâtiment, CAP maçon, BP maçon, etc.
Dans le cas où l’entrepreneur souhaite exercer plus d’une activité au sein de son entreprise par exemple des travaux d’électricité, il devra être titulaire d’un diplôme dans chacun de ces deux domaines. En effet, toutes les activités du BTP sont réglementées. Ainsi, en l’absence d’un diplôme, il devra justifier d’une expérience d’au moins 3 ans du domaine dans lequel il souhaite exercer. En outre, il est aussi possible d’embaucher une personne titulaire de ce type de diplôme.
La réglementation de l’activité
En tant que chef d’une entreprise de maçonnerie, il sera nécessaire de respecter un certain nombre de réglementations qui régissent le secteur. Il s’agit notamment de normes du bâtiment et de la construction, de normes concernant l’habilitation électrique ou encore le certificat de qualification en désamiantage.
D’autre part, les prix des prestations doivent être annoncés avant le début de travaux. En effet, si le coût de la prestation est supérieur à 150 euros, il faut alors établir un devis puis remettre au client une note/facture à la fin des travaux.
est également interdit de laisser des mineurs (moins de 18 ans) effectuer des travaux dangereux.
Enfin, pour pouvoir manipuler un engin de chantier, il faut obtenir une autorisation de conduite (CACES) spécifique à l’engin.
Comprendre la mention RGE « Reconnu Garant de l’Environnement »
Lorsque la certification RGE est obtenue et que l’entrepreneur est reconnu garant de l’environnement, les clients peuvent alors bénéficier de certaines aides fiscales pour leurs travaux. Ainsi, ils pourront par exemple bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro, du crédit d’impôt pour la transition énergétique et de certificats d’économie d’énergie. Il s’agit aussi pour les clients la garantie d’une expertise professionnelle et de travaux de qualité.
Entreprise de maçonnerie : les clés de la réussite
La création d’une entreprise de maçonnerie est un projet qui demande une certaine réflexion et une bonne préparation afin d’aboutir. En tant que chef d’entreprise, il doit notamment être à la fois un bon technicien et un bon manager.
Pour pouvoir être réellement indépendant, il faudra d’une part apprendre à gérer aussi bien l’entreprise sur le plan administratif que le temps tout en pratiquant des prix réalistes.
En outre, il faut aussi être constamment à l’affût de situations qui exigent des solutions rapides et efficaces, notamment pour maintenir sa position par rapport à ses concurrents.
Enfin, il s’agit aussi de bien gérer les employés ainsi que tous les autres professionnels du secteur avec lesquels il traite. Parmi ces professionnels, on compte par exemple les loueurs de matériel ou encore les fournisseurs.
La réputation de l’entreprise peut aussi être la clef de la réussite. La réalisation de prestations de qualité permet en effet de garantir une certaine réputation à l’entreprise de maçonnerie.
Formalités de création d’entreprise
LegalVision vous présente les étapes et les démarches indispensables à la création d’une entreprise de maçonnerie.
Quel statut juridique choisir ?
La forme juridique de l’entreprise est un élément important auquel il est également important d’accorder une certaine reflexion.
En effet, il est important de bien choisir le régime juridique avant même de mettre en place un business plan. Par exemple, le statut juridique de micro-entreprise empêchera non seulement de récupérer la TVA, mais limitera aussi à un plafond imposé de 33 100 euros de chiffre d’affaires.
Dans le cas où l’entrepreneur choisit de démarrer son entreprise de maçonnerie seul, le choix de l’EURL peut s’avérer être intéressant puisqu’il permettra de déterminer sa propre rémunération. De plus, il existe aussi l’EIRL qui, contrairement à l’EI, permet de protéger son patrimoine personnel. Enfin, la SASU est quant à elle une forme relativement souple mais relativement coûteuse.
A savoir :
Si vous souhaitez créer votre entreprise à plusieurs, d’autres choix sont possibles : SARL, SAS, SNC.
L’immatriculation de l’entreprise
Pour immatriculer son entreprise de maçonnerie, il convient de déposer une demande d’immatriculation d’entreprise au greffe du tribunal de commerce ou encore au CFE (centre de formalités des entreprises).
Les documents nécessaires à l’immatriculation dépendront de la forme juridique de société choisie, que ce soit une entreprise individuelle ou une société commerciale.
Vous trouverez dans cet article tous les éléments à savoir pour immatriculer sa société ! Dans tous les cas, faites appel à LegalVision qui se chargera pour vous de toutes les formalités !