Ouvrir un bar à vin, comment ça marche?

La France est le premier pays consommateur de vin. En moyenne, un Français en boit environ 51 litres chaque année. Dans ce pays, on a même inventé une science sur les vins, l’œnologie. Auprès des producteurs français, on compte plus de 3500 variétés de vins. Aussi, ceux qui souhaitent ouvrir un bar à vin ne manqueront pas de produits à proposer à leurs clients.

Ces derniers seront d’ailleurs assez exigeants. Toutefois, il est toujours possible d’en importer pour varier les plaisirs. La mise en place de débit de boissons de ce genre est une entreprise difficile. Toutefois, elle est assez rentable. Voici alors quelques conseils pour vous aider à réussir.

Ouvrir un bar à vin, combien ça coûte ?

Le choix de la forme juridique et du local

 

Ouvrir un bar à vin, combien ça coûte ?

Avant de parler des réglementations à laquelle vous devez vous soumettre avant d’ ouvrir un bar à vin, il est important de savoir combien cela va vous couter.

Le fond de départ pour ouvrir un bar à vin

  1. Dépense annuelle d’un client moyen

Un consommateur moyen, en Europe alloue environ 350 euros par année dans l’achat de boissons alcoolisées, dont le vin représente 75 %. Cela donne déjà une idée de ce que vos clients vont vous rapporter en termes de bénéfice. Ainsi, il vous reste à calculer combien de personnes vous allez recevoir par an, par mois et par jour. Vous déduisez ensuite les charges, notamment les obligations fiscales en tout genre. Cependant, sachez qu’il est possible de booster vos ventes et votre chiffre d’affaires, cela dépend de vos propres compétences.

  1. Cout total estimatif pour ouvrir un bar à vin

En premier lieu, il est normal de connaitre le coût que va engendrer le bar en question. Il faudra que celui-ci assure l’autonomie de l’activité au moins jusqu’à ce qu’il dégage assez de bénéfices pour s’autofinancer. Le fond de départ devra être relativement conséquent. Il incluera l’achat des marchandises, l’acquisition du local commercial, la création de sites internet et les dépenses en mobilier ou en équipement.

Deux moyens s’offrent à vous pour accumuler cette somme : soit opter pour un prêt bancaire, soit créer une société en faisant appel à des associés. La première solution est assez risquée, car cela vous oblige à vous endetter. Vous supportez seul également le poids de la dette. De plus, pour que le préteur accepte une telle somme, il est indispensable de le convaincre avec un excellent business plan. Par contre, en optant pour la forme sociale, la responsabilité est collégiale.

Réglementation à connaitre avant d’ouvrir un bar à vin

En ce qui concerne la législation régissant les établissements de boisson alcoolisée et de consommation sur place, ceux-ci doivent disposer d’une licence et d’un permis d’exploitation. À cela vous rajoutez la conformité aux normes en matière d‘hygiène alimentaire.

  1. Permis d’exploitation et licences : des indispensables pour créer un bar

Le vin contient bien évidemment de l’alcool. Le taux de ce dernier peut même varier d’une bouteille à une autre. Aussi, des licences de différents niveaux (allant de 1 jusqu’à 4) sont accordées selon le degré d’alcool contenu dans vos dives bouteilles.

  • Une licence 3 ou 4 est nécessaire

Pour obtenir une licence, vous introduisez une demande auprès de la mairie. Si vous n’obtenez que la licence III, vous ne pourrez alors vendre que du vin contant 18 % d’alcool au maximum. Si vous voulez une totale liberté et proposer à vos clients sans cette restriction, demandez une licence IV ? L’obtention de celle-ci est conditionnée. Par exemple, des locaux qui disposent de zones de travail et des zones propres séparés.

  • L’obligatoire permis d’exploiter

Bien évidemment, vous n’aurez pas le droit à cette licence si vous ne présentez pas d’abord votre permis d’exploitation. Il est délivré à ceux qui ont suivi une formation spécifique à cet effet. Pour ce faire, vous devez vous adresser à une école ou un centre de formation le proposant. Il s’agit avant tout de suivre un stage. Durant celui-ci vous serez formé sur divers points importants comme « comment gérer les clients pour qu’ils ne deviennent pas alcooliques ».

Hygiène alimentaire

Si vous comptez proposer en dehors du vin de la charcuterie ou du fromage à vos consommateurs, vous devez engager un salarié spécialisé dans l’hygiène alimentaire. Il devra suivre une formation à cet effet. Le mieux sera toujours d’opter pour le cursus HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point). Celui-ci lui permettra d’acquérir les connaissances et l’expérience nécessaires pour mettre vos clients à l’abri des intoxications alimentaires.

Le choix de la forme juridique et du local

Vous devez par la suite choisir la forme juridique de votre entreprise. Vous aurez ainsi le choix entre une entreprise individuelle ou une société. Ensuite, vous pourrez penser au local.

Quelle forme juridique est idéale pour ouvrir un bar à vin ?

Il s’agit de la première étape dans la mise en œuvre de votre plan marketing. Plusieurs alternatives s’offrent alors à vous pour rendre l’existence de votre débit de boissons légale :

  1. Une Entreprise individuelle ou une EIRL

Dans le premier cas, vous serez un autoentrepreneur. Vous allez alors immatriculer votre entreprise auprès du Registre du commerce et des sociétés. Vous dirigez seul votre établissement à vos risques et périls. La gestion de celui-ci est par contre simple. D’autant plus que vous profiterez du régime social et fiscal des microentreprises. Il est possible de créer une entreprise individuelle à responsabilité limitée. Celle-ci n’aura pas de personnalité juridique. Toutefois, vous disposerez d’un patrimoine d’affectation différent de votre patrimoine personnel. De ce fait, vous ne serez pas indéfiniment et personnellement responsable des pertes engendrées par votre entreprise.

Une société commerciale

Dans ce cas de figure, vous créez une personne morale pour gérer votre activité. Différentes solutions sont envisageables. La SARL semble être appropriée pour une entreprise modeste comme le bar à vin. Elle est fondée par plusieurs associés. Toutefois, les SAS sont les plus flexibles. Les membres ont une très grande liberté quant au contenu des statuts.

La fiscalité est l’un des critères à absolument prendre en compte, celle-ci risque de peser énormément sur votre passif.

Qu’en est-il du local parfait ?

Il faut noter que l’endroit idéal n’est pas forcément le centre-ville. Celui-ci étant très habité, il est possible que la concurrence soit assez rude. Le choix du local dépend en réalité des zones de chalandage. Pour les repérer, vous devez tout d’abord dresser votre type de client cible. Ensuite, vous repérez les endroits où ces profils types sont le plus nombreux. Pour cela, il ne faut pas hésiter à effectuer un sondage sur les réseaux sociaux.

Ensuite, tout se règlera sur les détails : loyer, commodités, proximité… Il est important disposer d’un local avec un lieu de stockage assez spacieux.

 

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