En France, le métier de fleuriste est un secteur en pleine expansion avec un chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros. Chaque année, des milliers de personnes se lancent dans cette profession. Si vous êtes en phase de reconversion professionnelle vers ce métier, LegalVision met à votre service son expertise pour vous aider à devenir fleuriste.
Vous trouverez ci-dessous un résumé des points essentiels à retenir :
Description du métier de fleuriste
Réalisation d’une étude de marché et d’un business plan
Le statut juridique du fleuriste
Description du métier de fleuriste
Pour remplir à bien les missions d’un fleuriste, suivre des formations spécifiques est nécessaire afin d’acquérir les compétences requises.
Les formations pour devenir fleuriste
Pour devenir fleuriste, une formation dans le domaine de l’art floral est, au minimum, indispensable. Voici les cursus existants :
- Un CAP fleuriste d’une durée de deux ans après le Bac, complété par un BP fleuriste ou un BTM fleuriste 2 ans ;
- Bac professionnel en horticole ou en produits de jardin ;
- Brevet professionnel en composition florale ou brevet de maîtrise fleuriste ;
- Des stages professionnels dans un magasin de fleuriste ;
- BTSA TC – technico – commercial champ professionnel jardin et végétaux d’ornement.
Les qualités et compétences requises pour devenir fleuriste
En parallèle à la formation pour devenir fleuriste, il convient d’acquérir les compétences suivantes pour exercer ce métier :
- Des connaissances pointues en botanique, en particulier la conservation des plantes en fonction des espèces ;
- Une maîtrise du langage des fleurs, c’est-à-dire leur signification, pour renseigner les clients ;
- Un savoir-faire dans l’esthétique et la composition des fleurs coupées;
- Un bon sens relationnel étant en contact direct avec la clientèle ;
- Une force de proposition pour négocier avec les fournisseurs ;
- Une bonne résistance physique pour faire face aux longues journées de travail et supporter les charges lourdes ou se lever tôt le matin ;
- Une gestion rigoureuse pour s’occuper des végétaux fragiles dans le stock, cela permet d’éviter de jeter les invendues ;
- Une force mentale pour travailler les jours fériés, par exemple le 1er mai connu pour être le jour de fête du muguet.
Salaire et évolution dans la profession de fleuriste
Le salaire d’un fleuriste débutant est de 2.000 euros bruts. S’il se met à son compte, il peut toucher plus de 3.000 euros.
En ce qui concerne l’évolution de carrière, un simple fleuriste peut devenir responsable d’un rayon floral en jardinerie ou en grande surface.
Il peut également choisir, de créer un fonds de commerce en milieu rural ou urbain. En ce sens, une étude de marché, ainsi qu’un business plan doivent être préalablement établis.
Réalisation d’une étude de marché et d’un business plan
Pour débuter dans le métier de fleuriste sereinement, il est impératif d’élaborer une étude de marché dans le but d’établir un business plan.
Étude du marché
L’étude du marché porte sur l’analyse du secteur de la fleur, c’est-à-dire les acteurs du marché et la clientèle potentielle. L’objectif est de pouvoir valider ou non la poursuite de votre projet dans le secteur des fleurs. Avec ce type d’étude, vous allez connaître l’état de la concurrence, les marchés spécialisés ou encore contacter les futurs fournisseurs.
L’étude du marché est aussi l’occasion :
- D’améliorer votre présence sur internet ;
- De proposer des produits avec un meilleur rapport qualité-prix ;
- D’expérimenter des compositions florales originales ;
- De vous spécialiser dans les évènements comme les mariages ou les enterrements ;
- De mettre en place un service de livraison performant.
L’importance du choix de l’emplacement de votre magasin de fleur
Avant de rédiger un business plan, il est primordial de choisir la localisation de votre magasin de fleur. L’emplacement importe tout autant que la qualité ou le prix des produits vendus. Les facteurs à prendre en compte pour choisir l’emplacement sont :
- Le dynamisme du marché ;
- La proximité avec les axes routiers ou ferroviaires ;
- La zone de chalandise qui doit être suffisante pour assurer la viabilité du magasin ;
- L’existence d’un stationnement et d’un parking pour les voitures ;
- La présence d’autres commerces autour de votre magasin.
Une localisation dans un centre commercial ou une galerie marchande fréquentée dans les alentours est un plus non négligeable pour le choix de l’emplacement.
La rédaction d’un business plan
Pour concrétiser votre projet, il est impératif de rédiger un business plan pour votre magasin de fleur. Par exemple, si vous allez ouvrir un magasin classique de fleur ou un magasin en libre service.
Le business plan a toute son importance pour demander un financement à un banquier. Il doit contenir obligatoirement un compte de résultat prévisionnel, un bilan, un plan de financement et surtout le budget de votre future trésorerie. Sur la base de ces éléments, votre banquier pourra juger de la solidité de votre projet et accorder le financement le cas échéant.
Le statut juridique du fleuriste
Le choix d’un statut juridique va vous permettre de concrétiser votre projet en tant que fleuriste.
La réglementation de l’activité de fleuriste
L’exercice de l’activité de fleuriste nécessite de respecter des obligations légales en tant qu’artisan. Cela comprend entre autres :
- L’inscription au registre du commerce et au répertoire des métiers et de l’artisanat ;
- Faire un stage de 4 jours pour initier les créateurs d’entreprise au fonctionnement de l’entreprise par rapport à la gestion, au contrôle de l’activité et au financement des investissements.
Statut de micro-entrepreneur pour l’activité de fleuriste
Pour démarrer son activité de fleuriste sans trop de contraintes administratives, le régime de micro-entrepreneur est l’idéal. Ce statut a l’avantage de nécessiter peu de formalités. En effet, une création en ligne est possible en faisant une déclaration d’activité sur le site de l’URSAF.
L’autre avantage étant le versement des cotisations sociales en fonction du montant de votre chiffre d’affaires déclaré. En ce sens, tenir à jour un livre de vos dépenses et de vos recettes va faciliter les déclarations fiscales.
Du côté des inconvénients, on note que le chiffre d’affaires d’une microentreprise est limité. Pour vous en libérer, vous pouvez choisir une autre forme comme l’entreprise individuelle (EI) ou l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL).
Choisir la forme de SARL ou d’EURL
Avant de faire une activité de fleuriste sous la forme d’une société à responsabilité limitée, il faudra accomplir quelques formalités. Ainsi, pour créer une SARL, il faudra rédiger des statuts, faire une annonce légale dans un Journal d’annonces légales (JAL), déposer votre dossier au greffe du tribunal de commerce pour obtenir une immatriculation de votre société au RCS. Quant à la création EURL, elle est similaire à celle d’une SARL.
Le principal avantage de la forme de société étant de limiter votre responsabilité; en d’autre terme, de séparer votre patrimoine personnel de celle de l’entreprise.
Contrairement à une microentreprise, aucun plafond légal du chiffre d’affaires n’est imposé.
À noter que pour une activité de fleuriste, le formalisme de création est lourd et plus coûteux pour une SARL.
Enfin, le capital de la société peut être constitué avec un euro seulement.
Choisir la forme d’une SASU et ou d’une SAS
Si vous êtes un associé unique, créer une SASU ou société par actions simplifiée unipersonnelle est la plus adaptée. Par contre, si vous voulez exercer votre activité avec d’autres personnes, créer une SAS est tout indiqué.
Si la société par actions prend les avantages d’une société à responsabilité limitée par rapport au capital et au chiffre d’affaires, une SAS a un fonctionnement plus simple. C’est le cas par exemple pour rédiger ses statuts. Cependant, le statut des dirigeants des sociétés par actions est assimilé à celui d’un salarié et bénéficie ainsi des mêmes droits.