À l’heure actuelle, environ trois quarts de la population française portent des dispositifs de correction visuelle. Il peut s’agir de lentilles, de verres de contact ou de lunettes. Le temps passé devant les écrans ainsi que le vieillissement de la population participent à l’augmentation de ce taux. Devenir opticien s’avère donc être un métier particulièrement attractif.
Commercial, technicien, et scientifique, l’opticien est un professionnel de la santé très particulier. Il vend, et corrige les défauts de la vue. De plus, dans certaines situations, il peut même exercer des prérogatives dévolues habituellement aux ophtalmologues.
Cette profession vous intéresse ? Dans cet article, LegalVision vous donne tous les éléments pour tout savoir sur le métier d’opticien !
Sommaire :
Opticien : son rôle
Devenir opticien : quelles formations faut-il suivre ?
Les compétences et qualités nécessaires pour devenir opticien
Comment s’installer ?
Opticien : son rôle
Véritable professionnel de la santé, l’opticien est chargé de corriger les défaillances visuelles des patients. De plus, il assure l’adaptation des verres et leur correction. Préalablement à l’exécution de l’ordonnance délivrée par l’ophtalmologue, l’opticien mesure lui-même l’acuité visuelle des patients et effectue une série de tests. Par ailleurs, en tant que commerçant, il est aussi amené à sensibiliser sa clientèle sur les différents équipements optiques dont il dispose. Cette activité nécessite des aptitudes commerciales, relationnelles ainsi qu’un esprit créatif et scientifique.
Globalement, le métier d’opticien regroupe 4 missions :
L’examen visuel
Premièrement, l’opticien devra étudier la compensation optique de chaque client. Cette première étape a pour but d’optimiser la faculté visuelle des clients .
Le conseil aux clients
Deuxièmement, en tant que commerçant, l’opticien conseillera les clients selon la forme de lunettes la plus adaptée à leur visage. Il propose donc des montures adaptées aux formes des visages des clients. Par ailleurs, il peut les ajuster de manière à les rendre plus confortables à porter.
La réalisation des commandes
Ensuite, il devra réaliser des commandes. Il s’agit de tailler les verres de manière à ce qu’ils soient conformes à la dimension des montures et aux besoins des clients.
La conception design
Enfin, l’opticien doit étudier les formes et design des montures de manière à plaire à la clientèle. Accorder vos lunettes à votre personnalité et à votre style est en effet une étape importante.
Devenir opticien : quelles formations faut-il suivre ?
Quelles études pour devenir opticien ? Plusieurs formations sont envisageables pour être opticien en France. Suite à la réussite à l’une de ces formations, l’étudiant sera alors autorisé à exercer ce métier.
Le BTS opticien lunetier
Le BTSLOL ou BTS opticien-lunetier est la formation d’opticien lunetier la plus appropriée. Il s’obtient à la suite d’une formation de deux ans après le baccalauréat. L’admission à la filière se fait par sélection de dossiers et entretien. La procédure reste donc assez sélective. La formation pourra se dérouler au sein d’un centre de formation des opticiens.
Bon à savoir :
La formation d’opticien lunetier peut aussi s’effectuer à distance. Cette formation à distance opticien se réalise également au sein d’un centre de formation d’opticien.
Le bac professionnel optique-lunetterie
Le bac professionnel optique-lunetterie est une formation opticien permettant à un jeune bachelier de devenir l’assistant d’un opticien. Il s’agit d’une fonction intermédiaire. De plus, il est possible de la compléter par un certificat de qualification professionnelle commerciale. En possédant le CAP monteur en optique lunetterie, il pourra également exercer le métier de monteur de lunettes.
Formation opticien : les licences professionnelles et maîtrises
Les titulaires des licences et maîtrises suivantes peuvent également devenir opticien :
- la licence Pro science de la vision ;
- la licence Pro métiers de l’optique ;
- ou encore, la maîtrise des sciences et techniques d’optométrie ;
- la licence pro d’optique ;
- ou enfin, la licence Pro métiers de l’optique et de la vision.
Formation opticien : les Brevets et titres reconnus par la législation en vigueur
En outre, peuvent aussi devenir opticiens les personnes titulaires :
- du brevet professionnel d’opticien lunetier ;
- du brevet de technicien supérieur opticien-lunetier ;
- d’autres titres reconnus par arrêté du ministre de la Santé, de l’Enseignement supérieur et du Commerce, de l’économie et des finances.
Les compétences et qualités nécessaires pour devenir opticien
Le métier d’opticien est un métier à plusieurs facettes. En plus de tailler et monter les verres, il conseille ses clients sur les modèles les adaptés à leur visage. Dans certains cas, ils peuvent contrôler la vue de ces derniers. Ainsi, doit aussi présenter certaines qualités :
- savoir être à l’écoute de ses clients ;
- être rigoureux et habile ;
- suivre la mode ;
- avoir le sens du contact ;
- fidéliser les clients ;
- encadrer une équipe ;
- gérer les produits et stocks.
Comment s’installer ?
Ouvrir un magasin d’optique nécessite la réalisation de plusieurs démarches préalables . L’opticien doit choisir s’il souhaite : ouvrir son magasin en tant que franchise ou indépendant, choisir son statut juridique, ou encore vendre en ligne ou en magasin.
A ) Ouvrir son établissement, en franchise ou en indépendant ?
En France, le marché de l’optique est particulièrement porteur. Cependant, il existe une vive concurrence entre les magasins d’optique. Ainsi, pour se démarquer , il convient d’être original et de jouir d’une certaine renommée. Par conséquent, avant d’ouvrir son magasin, l’entrepreneur doit choisir entre devenir indépendant ou franchisé.
Ouvrir en tant que franchisé, quels avantages ?
La franchise permet de bénéficier de la notoriété et de la réputation d’une marque . De ce fait, attirer des clients sera plus aisé. De plus, en tant que franchisé, l’entrepreneur peut bénéficier d’un réseau de fournisseurs. Toutefois, ouvrir son magasin en tant que franchisé implique nécessairement un coût assez élevé. En effet, le commerçant doit disposer d’un apport personnel. Le montant de ce dernier varie selon la marque du franchiseur. De manière générale, il faudra compter entre 40 000 et 80 000 euros.
2 . Ouvrir en tant qu’indépendant
En tant qu’indépendant, le commerçant est libre d’exposer les produits qu’il souhaite. Il ne subit donc aucune contrainte de la part du franchiseur en ce qui concerne les chiffres de vente. D’autre part, le commerçant pourra exposer ses propres créations et innover tant qu’il le souhaite. En outre, il peut personnaliser ses services, dans le but d’attirer, de fidéliser et de rassurer les acheteurs. Cependant, il faudra plusieurs années pour que l’activité soit rentable.
Les démarches nécessaires pour s’installer en tant qu’opticien
Après avoir trouvé un local où installer son magasin, il convient d’effectuer toutes les procédures nécessaires pour donner une existence juridique à son entreprise. Pour cela, l’opticien doit d’abord enregistrer son diplôme au répertoire ADELI . Puis, il faudra ensuite qu’il accomplisse les formalités liées à la création d’entreprise.
Enregistrement du diplôme au répertoire ADELI
L’ADELI (Automatisation des listes) est un répertoire national servant à recenser tous les professionnels de santé. A cet effet, audioprothésiste, opticien-lunetier, pédicure-podologue, ergothérapeute, chirurgien, dentiste, et tout autre spécialiste de santé, ont l’obligation d’y enregistrer leur diplôme. Par ailleurs, leur diplôme doit faire l’objet d’un enregistrement auprès de la DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales). À la suite de leur enregistrement, les intéressés reçoivent un numéro qui va figurer sur leur CPS (carte de professionnel de santé).
Les différentes formalités de création d’entreprise
L’établissement d’optique est une entreprise, elle doit donc justifier d’une existence légale avant de pouvoir exercer. Pour ce faire, l’opticien doit choisir la forme juridique la plus adaptée . Puis, il convient ensuite d’immatriculer sa société au RCS.
- Le choix de la forme juridique
Les formes juridiques d’exploitation d’un fonds de commerce d’optique sont nombreuses (SA, SARL, SNC, SAS, EI …). Le choix de celle-ci va conditionner le régime social des dirigeants, le mode d’imposition de l’entreprise, la responsabilité des associés ainsi que les formalités administratives à réaliser.
- L’immatriculation de la société
La procédure d’immatriculation dépend de la forme juridique choisie par l’entrepreneur. Ainsi, par exemple, s’il s’agit d’une entreprise individuelle, l’entrepreneur devra se rendre auprès du CFE et remplir plusieurs documents. Il devra joindre un certain nombre de pièces justificatives à sa demande.
Par contre, dans le cas où l’entrepreneur choisit de créer une société type SARL, SAS… ; il devra en plus des formalités énoncées ci-dessus, rédiger les statuts de celle-ci, constituer les apports, et publier une annonce légale.
L’inscription à une assurance maladie
L’enregistrement du diplôme auprès de la DASS permet à l’opticien d’être inscrit à la liste de l’ADELI. Grâce à cette inscription, il pourra obtenir l’agrément de la caisse primaire d’assurance maladie. Suite à cet enregistrement, l’opticien se voit délivrer un numéro d’identification permettant aux clients de se faire rembourser leurs dépenses médicales.
Opticien, et pourquoi pas un service en ligne ?
La vente en ligne de lunettes de vue est un marché récent et en pleine expansion. Cependant, cette vente en ligne est strictement encadrée par la loi . Ainsi, ne sont autorisés à vendre des produits optiques que les sites remplissant les conditions imposées par la loi. Par conséquent, doivent figurer sur le site :
- un lien hypertexte vers le site de l’ANSMPS (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) ;
- un lien hypertexte vers toutes les dispositions légales et réglementaires sur l’optique-lunetterie ;
- le numéro de déclaration ou d’enregistrement de la société ;
- la mention sur le devis gratuit avant toute conclusion de vente ;
- un espace personnel pour chaque client ;
- les stipulations contractuelles ;
- les conditions générales de vente ;
- le prix des produits ;
- les frais de livraison.
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