Demande de prêt professionnel sans apport : financer une entreprise n’est pas toujours évident pour un jeune entrepreneur. En effet, lancer un projet de création de société nécessite des fonds importants. Souvent, l’entrepreneur choisit de faire un emprunt auprès de la banque. Cependant, celle-ci demande de nombreuses garanties. En effet, les établissements de crédit doivent s’assurer du retour des sommes qu’elles ont prêtées. Pour cela, elles exigent, en plus du business plan, un apport. Ce dernier est réalisé soit par le chef d’entreprise soit par la communauté des associés. Fort heureusement, il existe des organismes qui font droit aux demandes de prêt professionnel sans apport. Comment obtenir un tel prêt ? Quelle est la procédure à suivre ? LegalVision vous explique tout cela en détail.
Sommaire
Demande de prêt professionnel sans apport, oui c’est possible !
Demande de prêt professionnel sans apport : quelles garanties ?
Demande de prêt professionnel sans apport, oui c’est possible !
Faire une demande de prêt professionnel sans apport pour créer son entreprise est difficile, mais pas impossible. Les organismes de crédit ont pour objectif de prêter, mais aussi de maîtriser les risques liés à ce prêt. Or, l’absence d’apport de la part de l’entrepreneur implique que la banque supporte la totalité des risques. Cependant, la constitution d’apport n’est pas la seule condition pour obtenir un prêt professionnel. L’organisme prend également en considération la qualité du projet, le profil de l’entrepreneur ainsi que la tendance du secteur d’activité. Ainsi, pour obtenir un prêt bancaire sans apport, il faut savoir être convaincant.
Justification du projet
La création, le développement ou la reprise d’une activité sont considérés comme des motifs légitimes pour faire une demande de prêt professionnel sans apport auprès de la banque. Cependant, lorsque l’entrepreneur veut effectuer une demande de prêt professionnel sans apport, il doit présenter de nombreux documents. Plus le montant du prêt sera élevé, plus le dossier à constituer sera conséquent. Dans tous les cas, l’entrepreneur devra défendre son projet et si possible, en s’appuyant des chiffres.
Un dossier soigné
Pour qu’une demande de prêt professionnelle sans apport puisse aboutir, il faut que le dossier de candidature soit complet. Entre autres, l’entrepreneur devra fournir les éléments suivants :
- un business model ;
Il s’agit d’un document regroupant des informations sur la société permettant à la banque d’avoir un aperçu sur son organisation. Ce business model doit développer :
- les produits ou services vendus par la société ;
- le secteur d’activité ;
- la clientèle visée ;
- la situation de la concurrence ;
- l’organigramme de l’entreprise.
- un business plan ;
Le business plan constitue la déclinaison chiffrée et concrète du business model. Il comprend un plan de trésorerie sur 1 an, un bilan prévisionnel et un compte de résultat sur 3 ans minimum ainsi qu’un tableau de financement. L’ensemble de ces documents attestent de la capacité de la société à avoir des projections financières. Ainsi, s’il est mal réalisé, la banque peut refuser le prêt.
- une photocopie de la carte d’identité de l’entrepreneur ;
- des informations sur sa situation ;
- un CV ;
- le dernier relevé de compte ;
- un justificatif de domicile ;
- un extrait Kbis (si l’entreprise a déjà été créée) ;
- un état patrimonial.
Maîtrise de l’entretien avec le banquier
L’entretien avec le banquier demande de la préparation. En effet, même avec un excellent dossier, le banquier peut refuser la demande de prêt professionnel sans apport si l’échange avec l’entrepreneur ne l’a pas persuadé. En fait, pour convaincre un banquier, il faut comprendre son raisonnement. Son objectif ? Trouver de nouveaux clients tout en limitant les risques. Il va analyser la capacité de gestion de l’entrepreneur. Pour le convaincre, il faut réaliser un budget de trésorerie et poser des hypothèses raisonnables. De plus, il faut lui montrer que le projet est viable.
Demande de prêt professionnel sans apport : quelles garanties ?
Création d’entreprise, réalisation d’un investissement, quelle que soit la raison qui amène l’entrepreneur à effectuer une demande de prêt professionnel sans apport, la banque lui demandera toujours une garantie. Étant strictement encadré par la loi, ce type d’engagement doit ainsi être pris avec beaucoup de considération.
Les garanties personnelles de l’entrepreneur
Désormais, il devient possible pour l’entrepreneur d’être caution et de se porter garant de son prêt professionnel. Cependant, cet engagement doit respecter certaines modalités et que cela n’est pas exempt de tout risque.
-
La caution personnelle
Le cautionnement est un gage universel. Il concerne à la fois les prêts personnels et professionnels et personnels. La caution désigne une personne qui s’engage envers la banque à rembourser la somme empruntée par le créancier en cas de défaillance de celui-ci. Par conséquent, il s’agit d’un engagement lourd de conséquences. Actuellement, la caution personnelle est le type de garantie le plus utilisé. Par définition, la caution personnelle est une garantie que l’établissement de crédit va prendre sur le chef d’entreprise.
Cette caution peut alors être simple ou solidaire. Dans le cas d’une caution simple, si l’entreprise ne rembourse pas son emprunt, la banque va se retourner vers la caution. D’un autre côté, s’il s’agit d’une caution solidaire, le créancier peut tout à fait demander le paiement de la totalité de la somme due auprès de l’une des personnes cautions, à charge pour cette dernière de se faire rembourser par les autres cautions.
-
Les modalités de rédaction du contrat
Pour être valable, la caution doit être formalisée par un acte écrit. Ce dernier va constituer la preuve de l’engagement pris par l’entrepreneur. Le contrat doit mentionner plusieurs données notamment :
- le montant du prêt professionnel ;
- le nom du créancier ;
- le nom du débiteur ;
- la durée du remboursement et la valeur du taux d’intérêt.
Il faut préciser que l’action de la banque contre la caution se prescrit au bout de 5 ans (application de la prescription quinquennale). Aussi, en matière fiscale, les sommes ayant été versées comme caution sont déductibles des revenus imposables de l’entrepreneur.
Les garanties de l’entreprise
Souvent laissé de côté, le gage sur stock est une alternative permettant aux entreprises d’augmenter leur ligne de financement.
-
Le gage sur stock
Le gage sur stock est un mode de financement permettant d’obtenir une trésorerie supplémentaire reposant sur les stocks, un des actifs de l’entreprise. À la fois rapide et souple, cette opération n’a pas d’effet sur le fonctionnement financier de l’entreprise. Concrètement, le gage sur stock consiste, pour le garant, à estimer les stocks que l’entreprise détient (à travers les factures ou les dates de péremption) et à émettre une attestation de valorisation des stocks à la banque. Cette dernière ouvre ensuite une ligne de crédit. Le stock garanti peut ainsi être très varié. En effet, il peut alors s’agir de véhicules, de biens d’équipement, de matériel de construction, d’informatique, de textile, et même d’aliments.
- Les formalités à respecter
Plusieurs formalités sont à respecter pour pouvoir obtenir un financement sur les stocks. La société doit ainsi signer un contrat de crédit avec un établissement financier. Aussi, il faut conclure un contrat avec un prestataire gagiste. Celui-ci se chargera ensuite de faire un audit des stocks. Il faut également rappeler que le gage sur stock est un mode de financement limité dans le temps. En effet, il se termine au moment même où les produits ou marchandises sont vendus.