Vous n’êtes plus qu’à quelques formalités de la concrétisation de votre projet. Il est vrai qu’ouvrir un salon de coiffure passe par de nombreuses démarches. Cela nécessite également un investissement aussi bien personnel que financier. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’actuellement, le marché de la coiffure a le vent en poupe avec 84 000 établissements recensés pour un chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros. Mais comment ouvrir un salon de coiffure ? Voici un guide pratique pour aider les entrepreneurs à mener à bien leur projet d’ouverture de salon de coiffure.
Sommaire :
Ouvrir un salon de coiffure : les prérequis
Ouvrir un salon de coiffure : réaliser une étude de marché
Ouvrir son salon de coiffure à domicile : mission impossible ?
Choisir le statut juridique du salon de coiffure : une étape cruciale
La création d’une société
Ouvrir un salon de coiffure : qu’en est-il de la réglementation ?
Ouvrir un salon de coiffure : les prérequis
Les diplômes et certifications pour ouvrir salon de coiffure
Pour ouvrir son salon de coiffure, un entrepreneur doit détenir un des titres suivants :
• C.A.P. (Certificat d’Aptitude Professionnelle) en coiffure
• B.P. (Brevet Professionnel) de coiffure
• B.M. (Brevet de maîtrise) de la coiffure
• Tout autre diplôme inscrit au répertoire national des métiers Auquel cas il a l’obligation de recruter un salarié qui détient l’un des diplômes précités. De même si son conjoint est titulaire d’une certification, il peut quand même ouvrir un salon de coiffure. Mais attention. Il faut que le conjoint ou l’employé qui a le diplôme requis soit son collaborateur. Toutefois ces deux solutions sont loin d’être les meilleures. Et pour cause, cela suppose que le salon de coiffure ne lui appartient pas totalement.
Le mieux est donc de suivre une formation pour obtenir une certification avant d’ouvrir son salon de coiffure. Il existe néanmoins un cas où il n’est pas nécessaire de détenir une certification spécifique en coiffure : l’ouverture d’un salon de coiffure pour homme. La législation prévoit en effet pour ce cas des conditions d’ouverture plus flexibles. Dernier point à éclaircir : il est formellement interdit de louer un BP coiffure. En effet cette pratique est passible d’amende et peut aboutir à la fermeture de l’établissement durant une durée déterminée.
Le stage de préparation à l’installation : obligatoire pour ouvrir un salon de coiffure
Ouvrir un salon de coiffure — quel que soit le statut juridique — relève d’une activité artisanale. Ce qui veut dire que l’entrepreneur doit suivre un stage de préparation à l’installation. Celui-ci est à effectuer au plus tard 30 jours après l’inscription au registre des métiers. Le stage dure 5 jours maximum et coûte environ 300 €. Toutefois il est possible de faire une demande de dispense de stage dans les cas suivants :
Ouvrir un salon de coiffure : réaliser une étude de marché
Comme tout projet d’entreprise, ouvrir un salon de coiffure nécessite de faire une étude de marché. Le but est de connaître la tendance du marché, les concurrents, le profil des clients potentiels, leurs habitudes, etc.
La rédaction d’un bon business plan est une condition sine qua non de l’ouverture d’un salon de coiffure. Ce document permet en effet de rassurer le banquier quant à la viabilité du projet lors d’un emprunt bancaire. Il doit contenir des informations sur la société et l’entrepreneur. Une seconde partie est consacrée aux données chiffrées : le compte de résultat prévisionnel, le bilan prévisionnel, le plan de financement prévisionnel, le budget de trésorerie, etc.
Comment ouvrir un salon de coiffure : trouver le local le plus approprié
Le choix du local ainsi que son emplacement ne doit pas être pris à la légère. En effet, c’est lui qui assure la notoriété, puis le développement et enfin la pérennité du salon de coiffure. Un lieu accessible et accueillant attirera tout de suite les clients. Ce sera un bon point pour se démarquer de la concurrence. Il faut tout d’abord que le local soit installé dans un endroit où il y a beaucoup de passage. Pour cela, il faut miser sur les locaux qui bordent une rue passante et animée. Un local dans un centre commercial s’avère être aussi une très bonne affaire. Ensuite, il faudra penser à l’accessibilité et la sécurité du local. Est-ce que les clients peuvent se garer juste devant ou à proximité ? Est-ce que l’endroit est sûr tout au long de la journée ?
Achat, reprise ou location : lequel choisir ?
Le choix dépendra du budget d’investissement initial sachant que ce dernier inclut l’aménagement du local, l’achat des équipements ainsi que la rémunération des futurs employés. En principe, il faut environ 30 000 € pour créer un salon de coiffure de taille moyenne avec trois postes de travail. Si le budget est assez conséquent, ouvrir un salon de coiffure en achetant un local est le choix le plus judicieux. En revanche, pour minimiser les risques, le mieux est de reprendre un salon de coiffure.
Outre le budget, moins conséquent cela va de soi, il y a déjà une base de clients. Autre alternative, la location-gérance. Il s’agit de louer un salon de coiffure pendant une période déterminée moyennant une redevance mensuelle et obtenir enfin les clés à la fin de la location. Pour un entrepreneur au moyen limité, la conclusion d’un bail commercial est la solution la plus pratique. Manifestement, elle n’implique pas un gros investissement de départ. Cependant, le contrat de bail commercial doit stipuler des clauses particulières, notamment la durée minimale du contrat de 9 ans, la répartition des charges des travaux, la révision du loyer et la clause d’accession.
Ouvrir son salon de coiffure à domicile : mission impossible ?
Une autre solution très appréciée par les entrepreneurs, ouvrir un salon de coiffure à domicile. Le coût est minime, toutefois il faudra effectuer quelques démarches :
• Demander l’autorisation du propriétaire si l’entrepreneur est locataire
• Demander l’autorisation du maire pour l’exercice de l’activité. En effet, accueillir des clients et employer divers équipements peut perturber le voisinage.
• Demander conseil au maire, à un architecte agréé sécurité ou au secrétariat de la commission de sécurité et d’accessibilité de la préfecture.
• Entamer les travaux en respectant les normes ERP (Établissement Recevant du Public)
• Souscrire une assurance multirisque professionnelle auprès d’un assureur.
Ce contrat d’assurance permettra d’assurer le local et le matériel. Pour faire court, ouvrir un salon de coiffure à domicile nécessite de faire des démarches longues et fastidieuses. Par ailleurs, cette option élimine tous les bénéfices d’un bail commercial. Il est donc préférable de chercher un local à part pour l’exercice de cette activité.
Choisir le statut juridique du salon de coiffure : une étape cruciale
Cette étape est primordiale étant donné que c’est le statut juridique qui détermine la fiscalité du salon de coiffure, le régime de sécurité sociale, le plafond des bénéfices à réaliser, le montant des besoins financiers, les règles de fonctionnement de l’entreprise, etc. Le statut du micro-entrepreneur Cette forme juridique présente de nombreux avantages :
• Allègement des démarches administratives : pas de rédaction de statut, formalités d’immatriculation moindres…
• Allègement fiscal : charges sociales et impôts
• Pas de comptabilité
• Facilité de transmission de l’entreprise
• Etc. Toutefois, il y a quand même des inconvénients :
• Plafond du chiffre d’affaires relativement bas • Impossibilité de déduction des charges du bénéfice imposable
La création d’une société
L’EIRL pour ouvrir un salon de coiffure
Cette forme juridique regroupe à la fois les avantages d’une entreprise individuelle et d’une société commerciale. Et elle s’avère être le statut juridique la plus appropriée pour ouvrir un salon de coiffure. Et pour cause :
• Le patrimoine personnel de l’entrepreneur est mis à l’abri de tout risque de mauvaise gestion
• Le salon de coiffure est assujetti à l’impôt sur les bénéfices
• Il n’y a pas d’obligation de rédiger des statuts au moment d’ouvrir son salon de coiffure
La société commerciale (SARL, SAS, SASU…) comme choix de statut juridique
Cette forme juridique s’adresse particulièrement aux personnes qui désirent s’associer pour ouvrir un salon de coiffure. Le capital social peut être 1 € symbolique. Toutefois ce n’est pas très conseillé si l’entrepreneur envisage de faire un emprunt bancaire. Ouvrir un salon de coiffure : les formalités Si le salon de coiffure est une société commerciale
• Rédaction des statuts avec l’aide d’un professionnel : avocat, huissier…
• Publication d’un avis de création dans un journal d’annonces légales
• Dépôt du capital social auprès d’une banque, de la Caisse des Dépôts et consignations ou d’un notaire
• Immatriculation du salon de coiffure au Registre de Commerce et des Sociétés Si le salon de coiffure est une entreprise individuelle
• Déclaration d’insaisissabilité de l’entrepreneur individuel
• Dépôt du dossier d’immatriculation à la chambre des métiers si le salon de coiffure exerce une activité artisanale ou à la chambre de commerce et d’industrie si le salon de coiffure exerce une activité commerciale : vente de produits de beauté, accessoires, etc.
Ouvrir un salon de coiffure : qu’en est-il de la réglementation ?
Ouvrir son salon de coiffure implique de respecter la réglementation en vigueur, notamment :
• Affichage des prix en TTC que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur du salon de coiffure. y compris sur les factures
• Respect des normes ERP liées à la sécurité et à l’hygiène.
• Demande d’autorisation auprès de la SACEM si l’entrepreneur compte diffuser de la musique dans son salon de coiffure.
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